[ANSOL-geral]Os patentes de software : situaçao en frança (Fwd: [APRIL] Dossier brevets logiciels dans Libe)
Hugo Nogueira
hnogueira arroba april.org
Wed, 13 Mar 2002 11:33:18 +0100
Se pode ajudar para o lobby em Portugal, para que Portugal seja tambem contra
os patentes de software, tal como a França :
Un dossier sobre os patentes de software foi publicado num dos 3 maiores
jornais diarios franceses ("Libération").
Ele apresenta o problema e a situaçao.
Tambem apresenta a posiçao dos candidatos à presidencial : todos sao contra...
por motivos differentes.
O artigo foi publicado no "Libération" de ontem. Tambem està disponivel
"online" aqui :
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020312-040031012ECON.html
e as opinioes dos candidatos :
http://www.liberation.fr/quotidien/semaine/020312-040031013ECON.html
Texto aqui em baixo (em frances claro).
Aqui podem encontrar os links para os sites dos candidatos à presidencial
que estao no artigo, eles escrevem as opinioes sobre o problema dos patentes
de sofware :
Jean-Pierre Chevènement
=> http://www.chevenement2002.net/
Jacques Chirac
=> http://www.chiracaveclafrance.net/
Robert Hue
=> http://www.roberthue.info/
Lionel Jospin
=> http://www.lioneljospin.net/
Alain Madelin
=> http://www.alainmadelin.com/
Noël Mamère
=> http://www.noelmamere.eu.org/
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LOGICIELS: HARO SUR LE BREVET
Politiques et experts s'inquiètent d'un projet de directive
européenne.
Par Florent LATRIVE,Laurent MAURIAC
Le mardi 12 mars 2002
[tipoint2.gif] Tous les candidats dans l'opposition
[c.gif] 'est la dernière mode dans la campagne présidentielle et
elle est pour le moins inattendue: se prononcer contre les brevets sur
les logiciels. Au nom de l'indépendance, contre la marchandisation du
monde, pour préserver les PME... Et surtout en réaction à la
proposition de directive sur ce sujet de la Commission européenne,
rendue publique le 20 février. Le document propose d'harmoniser les
pratiques des Etats membres. En clair, d'officialiser la possibilité
pour les entreprises de breveter les logiciels qu'elles mettent au
point, comme c'est le cas aux Etats-Unis. Si la proposition a provoqué
un tollé bien au-delà des cénacles techniques, c'est qu'elle soulève
de multiples questions qui les débordent, des relations avec les
Etats-Unis à la libre circulation des idées (lire ci-contre).
Monopole. En apparence, le sujet n'a rien pour susciter une telle
émotion politique. Un brevet n'est qu'un titre de propriété sur une
invention. Lorsqu'une entreprise désire protéger l'une de ses
innovations, elle se rend devant un office spécialisé l'INPI
(Institut national de la propriété industrielle) en France ou l'Office
européen des brevets pour faire sa demande et reçoit en échange un
monopole sur l'exploitation de l'invention pendant vingt ans. Un droit
censé récompenser les investissements de l'entreprise. Tout concurrent
désireux d'utiliser une invention doit obtenir une licence payante de
son auteur. Or, jusque-là, le logiciel était exclu du champ des
brevets en Europe, selon la convention de Munich de 1973. Tout comme
les idées, les formules mathématiques ou les méthodes intellectuelles
en général. Autrement dit: on peut breveter une nouvelle machine, mais
pas une amélioration de la théorie de la relativité ou un programme
capable de calculer les impôts. Les logiciels, comme la musique ou les
romans, sont protégés par le droit d'auteur.
En théorie, seulement. Dans les faits, l'Office européen des brevets a
déjà accepté entre «10 000 et 30 000» brevets sur des logiciels, selon
son directeur Winfried Schmid. En usant d'une astuce: si les logiciels
«en tant que tels» ne sont pas brevetables, ceux intégrés à des
dispositifs plus complets le sont. «La gestion d'une machine à laver
par un logiciel peut être brevetée», admet Winfried Schmid. Du coup,
il suffit souvent de «soigner la forme de son dossier pour que le
brevet soit accordé», comme signalait l'avocat en propriété
industrielle Luc Santarelli lors d'une conférence sur ce sujet
organisée par l'Ecole des Mines début mars.
«1-Click buy». Une pratique que la proposition de directive européenne
entérine. Et qui fait surgir la crainte d'une dérive à l'américaine.
Là-bas, les brevets sur les logiciels sont autorisés et tout y passe:
il suffit d'automatiser n'importe quelle procédure pour obtenir le
parchemin. L'exemple le plus courant est le «1-click buy» du
supermarché en ligne Amazon: c'est une «innovation» commerciale (il
suffit d'un seul clic pour payer un livre et se le faire expédier)
déguisée en invention et protégée par un brevet. Et le simple fait
d'automatiser n'importe quelle idée permet de la breveter.
De nombreux avocats en propriété intellectuelle et des grandes
entreprises estiment pour leur part que les brevets sont la seule
protection contre le pillage des innovations. En matière de logiciels
comme de fil à couper le beurre.
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Tous les candidats dans l'opposition
Gauche et droite critiquent le brevet avec des arguments opposés.
Par Florent LATRIVE,Laurent MAURIAC
Le mardi 12 mars 2002
«Les logiciels libres montrent qu'un mode de production coopératif
donne des résultats plus efficaces qu'un mode de production fondé sur
l'assèchement.» Jérôme Relinger, PCF
[f.gif] aut-il être contre les brevets de logiciels? Oui, répondent
à peu près tous les candidats à la présidentielle. Mais chacun a son
argument, révélateur de ses convictions politiques. Inventaire.
Jospin: «un frein à l'innovation»
Que ce soit à Matignon ou au sein de l'équipe de campagne de Lionel
Jospin, c'est le principal argument: «Les brevets de logiciels
freinent la diffusion de l'innovation.» Autrement dit: s'ils étaient
mis en oeuvre, ils obligeraient les entreprises à vérifier que chaque
brique de leurs logiciels n'empiète pas sur le territoire d'un produit
déjà protégé par un brevet. Les entreprises n'auraient d'autre choix
que d'avancer à tâtons dans leurs développements. La position du
candidat Jospin ne sera pas officielle avant le 18 mars, date de
divulgation de son programme. Mais, précise-t-on au sein de son
équipe, cette position se confondra avec celle du gouvernement,
formulée récemment par Christian Pierret, le secrétaire d'Etat à
l'Industrie: «Le gouvernement français souhaite écarter tout projet
qui aurait des conséquences négatives pour l'innovation en Europe.»
Chirac: «non à la vassalisation»
Autoriser les brevets sur les logiciels, selon le candidat Jacques
Chirac, mettrait l'Europe sous la coupe des entreprises américaines.
Celles-ci sont déjà grosses consommatrices de brevets sur les
logiciels, aux Etats-Unis, bien sûr, où ils sont autorisés. Et en
Europe, où elles font le siège de l'Office européen des brevets.
Chirac, en opposant un niet aux brevets, refuse «la vassalisation
technologique vis-à-vis des Etats-Unis», explique Pierre-François
Mourier, au QG de campagne du candidat. Selon lui, il faut soutenir
«le logiciel libre, la créativité de l'informatique française et
européenne et notre indépendance technologique».
Chevènement: «Les gros en profitent»
Pour le candidat Jean-Pierre Chevènement, l'introduction de brevets
sur les logiciels se ferait «au profit des multinationales», souligne
Sébastien Crozier, conseiller du candidat du Pôle républicain, heurté
par la décision des «technocrates de Bruxelles, antichambre du
libéralisme». Défendre ses brevets ou contester ceux des concurrents
devant les tribunaux coûte de l'argent et il souligne que les petites
entreprises seront incapables d'y faire face. Dans un communiqué
diffusé fin février, Chevènement a stigmatisé «la lourdeur de la
procédure de dépôts de brevets», qui la «réserve surtout aux grandes
entreprises» alors que «l'innovation dans le secteur des logiciels
vient bien souvent des PME».
Hue: «contre le calcul égoïste marchand»
Les logiciels libres ont démontré qu'un mode de production alternatif
au capitalisme était possible. A l'image du système d'exploitation
Linux concurrent du Windows de Microsoft et conçu par des milliers de
bénévoles dans le monde entier. Un mode de production fondé sur le
partage et la libre circulation des idées. Pour le Parti communiste et
son candidat, Robert Hue, les brevets de logiciels n'ont qu'un but:
étouffer ces nouvelles possibilités, «remettre de la pénurie dans un
système qui permet l'abondance», ainsi que l'explique Jérôme Relinger,
délégué national chargé des nouvelles technologies au PCF. «La volonté
de brevet de l'Union européenne témoigne des antagonismes entre la
logique centralisatrice du marché, opportunément aidé ici par la
puissance publique, et la logique participative du réseau,
observe-t-il. Sur l'Internet, la possibilité de distribuer
gratuitement tous les contenus numériques (savoir, culture, formation,
information, logiciels) ouvre des horizons opposés à ceux du calcul
égoïste marchand.» Les brevets viseraient ainsi à revenir sur une
nouvelle façon de produire des richesses permise par l'Internet: «Les
logiciels libres montrent qu'un mode de production coopératif donne
des résultats plus efficaces qu'un mode de production fondé sur
l'assèchement et la régulation.»
Mamère: «non à la marchandisation»
Logiciels, idées, médicaments, même combat! Pour Olivier Blondeau,
membre de l'équipe de campagne de Noël Mamère (candidat des Verts),
les brevets de logiciels soulèvent cette question: «Qu'est-ce qu'on
fait du savoir?» S'opposent deux logiques: celle en oeuvre avec les
brevets de logiciels, qui «tend à marchandiser le savoir». Et celle
défendue par ses opposants: «Le savoir a une nature différente des
biens matériels. On est obligé d'utiliser celui créé par d'autres pour
en construire à son tour.» En attribuant un monopole de vingt ans sur
une invention, «le brevet bloque la création de ce savoir». Dans un
communiqué publié le 1er mars sur son site de campagne, Noël Mamère
avertit: «Le projet de directive introduit une brevetabilité illimitée
de toutes les idées, celles de l'informatique, mais aussi les méthodes
d'organisation du travail, de l'éducation, de la santé...»
Madelin: «contre le protectionnisme»
Si le candidat de Démocratie libérale, Alain Madelin, ne s'est pas
encore prononcé sur les brevets de logiciels, le site de son parti
donne sans ambiguïté la température: c'est non. On y trouve un appel à
signer une pétition contre lesdits brevets. Et pour une raison simple:
les brevets et le «monopole» donné sur une invention pendant vingt ans
ne sont que la manifestation d'un «protectionnisme en matière de
services informationnels», comme l'écrit François-René Rideau, dans un
texte publié sur le site du parti. Celui-ci fait appel à l'économiste
libéral français du XIXe Frédéric Bastiat, afin de montrer que les
brevets, comme toutes «les barrières de propriété intellectuelle»
valent bien les «barrières douanières aux frontières des pays, à
l'entrée ou à la sortie des villes; les unes comme les autres
s'opposent au libre échange des biens et des services.».